Regard sur les séropositifs

dimanche 29 novembre 2009

Les séropositifs font encore malheureusement l’objet de fortes discriminations voire de l’indifférence générale. Face à cette situation de rejet, plusieurs constats : on note chez les personnes séropositives un fort mouvement d’auto-exclusion, un sentiment de dévalorisation et par conséquent le choix de taire sa séropositivité


C’est une problématique qui, par le biais d’une campagne publicitaire menée conjointement par Sida Info Service et l’INPES, a été dévoilée au grand public pas toujours conscient qu’il existe une réelle discrimination envers les personnes séropositives.


L’objectif ? Provoquer une prise de conscience, le questionnement et l’implication personnelle de la part du grand public soit interpeller l’individu sur son comportement et ses réactions face à une personne séropositive et en valorisant l’image des personnes contaminées.


La solution ? Une campagne au principe créatif intéressant et innovant à savoir créer l’ « accident visuel » qui va « piéger » les passants.


En effet, le but est d’attiser la curiosité du passant. Diffusée du 22 février au 10 mars 2006, les affiches mettent en scène des photographies de visages d’hommes et de femmes aux traits doux et apaisés pris en gros plan -tel un portrait-. A priori aucunes informations textuelles ne figurent sur l’affiche, le passant qui voit l’affiche de loin ne sait pas de quoi il s’agit. Pris de curiosité, il va alors s’approcher de l’affiche et ce n’est qu’à ce moment là qu’il va apercevoir une phrase -en très petits caractères- située dans un endroit stratégique de la photographie, à savoir sur la bouche ou les sur yeux. Il pourra alors lire l’inscription : "Bravo, vous faites désormais partie des gens qui n'ont pas peur d'approcher une personne séropositives".









La mise en page de l’affiche joue donc sur la distance physique et le rapprochement et par là même invite les individus à porter un regard différents et neuf sur les personnes séropositives, car se sont des êtres humains comme les autres et ils ne méritent en aucun cas d’être méprisés ou rejetés.


La problématique qui est ici mise en exergue est la suivante : quel serait mon comportement et la distance que j’adopterai à l’égard d’une personne contaminées ?





Un message fort pour un appel à la sensibilité de chacun !







Discrimination dans la publicité : Eram "s'amuse" des inégalités homme femme


La marque de chaussures Eram met en scène des publicités hilarantes dans lesquelles sont dénoncées le sexisme et l’inégalité entre les hommes et les femmes. Afin de faire écho à l’article de Laura qui nous présente sur son blog une première campagne d’affichage Eram avec pour accroche « aucun corps de femme n’a été exploité dans cette publicité », je vais vous présenter une publicité que j’apprécie plus particulièrement pour son originalité et son audace.



Souvenez-vous : lancée en 2004, la publicité met en scène un entretien d’embauche pour un poste de cadre. Une trentenaire en tailleur se présente face à quatre hommes abasourdis devant son discours: « Bon, disons que mon point faible pour ce poste, c'est d'être une femme. Donc une pondeuse qui sera enceinte tous les deux ans, qui devra être rentrée chez elle à 19 heures pour s'occuper de ses mômes et qui vous fera un procès pour harcèlement sexuel quand vous lui pincerez les fesses à la photocopieuse. En revanche, l'avantage, c'est qu'à travail égal, vous allez me payer 30 % de moins qu'un homme. Mais bon, on dépense l'argent tellement moins bêtement que vous... ». Un discours choc qui n’a pas peur de dévoiler l’inégalité qui continue de régner entre les hommes et les femmes. Quelques chiffres : L’observatoire des inégalités et le Collectif national pour les droits des femmes rappelle qu’en France, en 2009 :


-Les femmes perçoivent des salaires inférieurs de 27 % à ceux des hommes

-Elles représentent 80 % des travailleurs pauvres

-Elles assurent l’essentiel du travail ménager et de l’éducation des enfants

-85 % des emplois à temps partiel sont occupés par des femmes

-Leurs retraites sont en moyenne inférieures de 600 € par mois.


Nombreuses sont les personnes qui prônent pour la parité et l'égalité homme femme, malgré tout la réalité est tout autre...

Lutte contre le racisme

"Tu seras éboueur, mon fils..."

C'est contre ce genre de déterminisme lié à la couleur de peau qu'entend lutter la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra).

L'organisation a sorti dernièrement deux campagnes signées Publicis Conseil.

La première, intitulée «Pantones» :


Elle associe à chaques nuances de couleur de peau des données chiffrées en matière de chômage, de contrôles de police, de recherche de logement,...



La seconde, "avec la Licra, tout devient peau cible…"

La publicité montre trois bébés aux destins déjà tracés dès la maternité ; elle est déclinée en trois campagnes :

-La première . Entre deux bébés blancs vêtus de couches culottes se trouve un bébé noir en tenue d'éboueur...



-La seconde. Entre deux bébés blancs vêtus de couches culottes se trouve un bébé typé habillé en femme de ménage...


-La trosième. Entre deux bébés blancs vêtus de couches culottes se trouve un bébé typé habillé en en ouvrier...


"Notre couleur de peau ne doit plus déterminer notre avenir" : le message ici est suffisamment clair, pas besoin de l'expliciter davantage.

Quand les célébrités dénoncent les violences conjugales

Nul ne devrait tolérer la violence, et pourtant elle est bien présente... souvent là où on ne la soupçonne pas.

Chaque année, une centaine de femmes décèdent suite aux coups de leurs maris.Cela ne devrait pas exister...sous aucune condition.

D'où la nécessité de dénoncer la violence conjugale.

L’actrice Keira Knightley a prêté son image dans une publicité afin de dénoncer la violence conjugale. Elle y joue le rôle de la victime. Ce spot est particulièrement choquant...




A l’origine de cette pub, l’association d’aide et de lutte contre les violences dites domestique : Women’s Aid

Contre la violence conjugale...

Afin de lutter contre les violences conjugale, le gouvernement a mis en place un court métrage de Jacques Audiard. Il y dénonce les violences verbales et psychologiques qu'un homme tient à propos de sa femme.

Parce que, entre la violence verbale et la violence physique il n'y a qu'un pas....



Les blondes dans la publicité : humour ou discrimination?

samedi 31 octobre 2009
Qui n'a jamais entendu de blagues sur les blondes?

Si les femmes en général sont "victimes" de discrimination dans la publicité. Les blondes ne sont pas non plus épargnées et sont souvent sujettes aux plaisanteries... de bon ou de mauvais goût.

Jugées comme écervelées, naïves,... elles font souvent l'objet de moqueries en tout genre. L'humour est donc de mise et les publicitaires l'ont bien compris !





Le sexisme dans la publicité

Le sexisme est une forme de discrimination que l'on pratique envers l'autre sexe. C'est le fait de lui refuser l'égalité ou la dignité en le stéréotypant. Il est aussi bien pratiqué envers les hommes qu'envers les femmes.

Souvent présent dans la publicité, ce sont les femmes qui sont le plus généralement affectées par le sexisme. Tantôt représentées comme idéalisées, elles peuvent également être dégradées. Ainsi leurs capacités intellectuelles sont souvent niées, leur rôle se cantonnant à celui d'instrument de séduction ou à un objet de désir.

La publicité Babette, pour la crème fraiche Candia, avait fait scandale notamment auprès des mouvements féministes comme La Meute ou les Chiennes de garde. Jouant sur l'ambiguité des mots, cette publicité qui se voulait humoristique, a beaucoup fait parler d'elle.


Les femmes ont toujours occupé un rôle central dans la publicité, et le plus souvent à leurs dépens ; le corps de la femme fait vendre c'est pourquoi les publicitaires usent et abusent de l'image de la femme. Principalement utilisée comme illustration du produit -elle en est la première utilisatrice- l'image de la femme est également employée en association avec le produit, en tant qu'accroche picturale et instrument de provocation. L'objectif est d'attirer l'attention sur le produit. Il n'est donc pas rare que les publicitaires représentent la femme comme un objet de fantasme.

La saga Lavazza

Mention spéciale pour la saga Lavazza, que je trouve particulièrement réussie et que j'apprécie.

La marque italienne de café Lavazza a fait appel à la grande photographe Annie Leibovitz pour la mise en place de son calendrier et de sa campagne publicitaire pour 2009.

Elle fait part au public de son interprétation de l' "italianité" à travers sept clichés qui mettent en scène l'art et la culture italienne.

Hommage ici au septième art, le cinéma, avec la reprise d'une scène culte du grand cinéaste Fellini "La dolce vita", avec en arrière plan la fontaine de Trévi située à Rome.


La représentation n'est pas sans rappeler "l'homme de Vitruve" de Léonard de Vinvi, exposant les proportions parfaites.



Ici est repris l'un des mythes fondateurs de Rome. La femme femme, habillée d'une peau de bête, fait référence à la louve qui a allaité Romulus et Remus -les deux bambins-. En arrière plan ce dresse le Colisée.


La photographe a souhaité mettre en avant l'élégance, le raffinement, et la haute-couture italienne à travers le thème de la mode. Ainsi, un mannequin, en sous-vêtement couleur chair, pose dans un décor composé de robes de soirée de luxe signées Dolce & Gabbana.


Avec pour toile de fond le Tibre et Saint-Pierre de Rome, la séduction et l'élégance italienne sont ici représentées. De plus la perspective et l'atmosphère qui émane de la scène rappellent les oeuvres du peintre vénitien, Canaletto. C'est la rencontre de la peinture et du cinéma italien.


Comment évoquer l'Italie sans faire référence à ses pâtes et plus particulièrement les spaghettis ?



Avec en arrière plan la Place Saint-Marc à Venise, le mannequin porte un masque représentatif du carnaval de Venise.

L'histoire, l'architecture, la peinture, la science, le cinéma, la gastronomie, la mode et la séduction, autant de références italiennes, sont ici réunis et servent de toile de fond à la marque Lavazza.








L'art et la publicité

lundi 26 octobre 2009
En quoi la publicité pourrait-elle prétendre être un art, au même titre que la peinture, la sculpture ou la musique ?

Pour Léonard de Vinci, les critères pouvant définir une œuvre d’art sont le plaisir de l’œil, l’intelligence et l’émotion ; certaines publicités ne répondent-elles pas à ces critères et ne mériteraient-elles pas cette appellation ?

Certes, l’art comme la création publicitaire commence par une idée et fait appel à l’imagination.

Cependant, il est vrai que le rôle du créatif consiste à mettre en scène chaque nouveau produit ou service, avec l’objectif d’intéresser le consommateur, de lui plaire et de le séduire. En ce sens, la publicité au contraire de l’œuvre d’art n’est pas désintéressée. Le créatif est dirigé et « contraint », il a une obligation de résultat, il s’adresse à une cible en particulier et à un budget à respecter alors que l’artiste lui est seul et libre, il dispose de l’entière liberté de ses moyens.

Souvent discréditée, la publicité a souvent été considérée comme une "prostitution" de l’art. Malgré tout, à défaut d’être considérée comme un art à part entière, la publicité excelle dans l’art d’emprunter. Il n’est pas rare de voir des œuvres d’art récupérées, plagiées et détournées.

A croire que l’art inspire les publicitaires !


Prenons quelques exemples que l'on peut trouver dans nos produits de consommation courante :

-Le café San Marco
Le café San Marco s'inscrit dans la longue tradition des Maîtres torréfacteurs italiens. Ce n'est donc pas un hasard si la marque a choisi de faire figurer sur son packaging une oeuvre de Michel- Ange.













-Studio line de l’Oréal
La marque a adopté les formes abstraites et les couleurs vives de Mondrian. Un motif stylisé pour un produit "stylé" !


-La laitière
Nestlé a apposé sur le packaging de ses produits la Laitière de Vermeer, le but étant de faire référence à la qualité, la tradition et le savoir-faire d'antan.




Nombreuses donc sont les publicités qui empruntent et détournent des oeuvres d'art.

Quoi qu’on en dise la publicité a au moins le mérite de démocratiser l’art en sortant les œuvres d’art des musées, et en les exposant au plus grand nombre par l’intermédiaire des médias.

La publicité, un instrument de manipulation du consommateur ?

samedi 17 octobre 2009
Comme chacun le sait, le rôle premier de la publicité consiste à valoriser des produits, des services et des marques, en les mettant en scène.


Pour atteindre leurs cibles, les publicitaires n’hésitent pas à recourir à une palette de registre de communications parmi lesquels : l’émotion, l’humour, la surprise, la séduction, l’imaginaire, l’affectif, l’envie, la sublimation,… cette apparente frivolité de la publicité semble contraster avec les enjeux économiques dont elle est responsable : elle tient le rôle d’amuseur public alors que les enjeux dont elle se voit investi relèvent du sérieux, de la gravité.


D’une part considérée comme choquante, cynique, irrespectueuse, transgressive, perverse, inconséquente, manipulatrice, provocatrice, outils du capitalisme,…, d’autre part, comme créative, porteuse de rêve, d’évasion,… les qualificatifs ne manquent pas, tant pour la stigmatiser que pour lui rendre hommage. Alors, Innocente ? Complice ? Responsable ? Coupable ? Quels rôles tient vraiment la publicité ? Accusée de divers maux, vitrine du capitalisme et de la société de consommation, la publicité ne serait-elle pas en réalité devenue le bouc émissaire de notre propension à céder à la tentation ?


Il s’agit là d’un débat permanent et conflictuel entre partisans de la publicité et ses détracteurs (notamment les antipubs et les publiphobes). Ces derniers ont toujours eu tendance à la diaboliser considérant quelle conditionne le consommateur, et aliène sa raison, en imposant son autorité. Or, est-il légitime de condamner l’influence de la publicité sous prétexte que nous ne maîtrisons pas de façon consciente tous les paramètres quelle met en scène ? La séduction est un élément prépondérant du discours publicitaire, mais elle opère parce que chaque individu a des désirs -issus de motivations inconscientes, qui nous dépassent- qu’il cherche à satisfaire. Or la publicité ne fait que proposer, elle n’impose pas. Ainsi le consommateur n’apparaît plus comme une victime mais comme une victime consentante. Certes, elle influence, mais elle ne manipule pas : elle conseille en douceur. Comme nous avons pu le constater la publicité ne remporte pas tous les suffrages aux yeux du public. Cependant de telles opinions sont à relativiser.


Parfois digne d’éloge pour sa créativité ou blâmable pour sa médiocrité, la publicité apparaît capable du meilleur comme du pire. Au delà du fait de l’encenser ou de la condamner selon les cas, il apparaît avant tout indispensable que chacun garde un esprit critique. Comme l’a proclamé l’agence BPPP & Fils pour sa campagne d’autopromotion : "La publicité n’a rien de mauvais du moment qu’elle est bonne".


Tous les goûts sont dans la nature, reste donc à chacun de se fonder sa propre opinion...

Il était une fois, la publicité...



La communication en général et la publicité en particulier ont envahi notre environnement. Depuis notre plus jeune âge nous sommes en permanence exposés aux messages publicitaires –pas moins de 500 par jour-. La publicité s’immisce dans notre quotidien par l’intermédiaire des grands médias que sont la télévision, la radio, l’affichage, la presse, le cinéma ou encore Internet. Nous la côtoyons également par l’intermédiaire des marques de produits de consommation, vêtements, … Elle fait à tel point partie de notre quotidien qu’elle nous est devenue familière, presque légitime.

Nombreuses sont les questions qui ont été soulevées concernant la publicité et son rôle et qui alimentent les débats perpétuellement.
-La publicité est-elle morale ou manipulatrice?
-Donne-t-elle bonne conscience ?
-Que vaut le discours des antipubs ?
-La publicité est-elle utile ou futile ?
-Dit-elle la vérité ?
-La publicité peut-elle prétendre au titre d’art ? …

Je ne cherche pas à faire l’apologie de la publicité, mais plutôt que de la blâmer, je pense qu’il serait plus judicieux d’essayer de la décrypter.

Ce blog sera donc l’occasion d’apprécier les vices et les vertus que présente la publicité.

J’élargirai également mon champs d’étude vers le marketing, l’évènementiel, les tendances,… qui deviennent incontournable dans le monde de la communication.